Un an à peine après la pose de la première pierre, DronePort ouvre ses portes sur l'ancienne base militaire de Brustem. Elle accueillera des start-up, des entreprises en croissance, des écoles et des centres de connaissances dans le secteur de l'aviation avec et sans pilote. Droneport est une initiative de la Limburg Investment Company LRM, de la ville de Saint-Trond, de POM Limburg et de JK Invest. La construction du campus a été confiée à Willemen Construct.
« Ce nouveau campus technologique dédié à l'aviation avec pilote et à l'industrie des drones toujours plus importante a vraiment tout ce qu'il faut pour permettre aux deux secteurs de collaborer et de croître sur un seul et même site », déclare Mark Vanlook, Directeur général de DronePort. « Le site, qui possède une piste d’atterrissage de 2,4 km de long avec des tours de contrôle, accueillera chaque année de nombreux vols de formation, d'initiation et commerciaux. Pour les drones, il existe trois zones de test extérieures permettant de voler exceptionnellement jusqu'à quelques centaines de mètres d’altitude. Par ailleurs, DronePort propose ‘The Cage’, un espace d’essai intérieur unique de 30 mètres sur 9 et des ateliers où les pilotes de drone et techniciens peuvent effectuer toutes les mises à jour techniques et modifications possibles. »
DronePort dispose également de nombreux espaces de travail avec des postes fixes, des bureaux partagés et des salles de réunion pour un total de plus de trois cents collaborateurs. L'incubateur situé au premier étage permet aux start-up de l’industrie aéronautique de disposer d’un espace pour se développer et apprendre des acteurs plus expérimentés. « DronePort est un projet de revalorisation unique qui donne un nouveau souffle à notre ancienne base aérienne militaire dans le cadre du développement de la technologie des drones », déclare la bourgmestre de Saint-Trond, Veerle Heeren. « Il fait de Saint-Trond une ville innovante et entreprenante, sur la scène à la fois nationale et internationale. »
Drones patrouilleurs autonomes
Depuis le mois de juin, DronePort est surveillé par des drones qui patrouillent de leur propre initiative et de manière autonome. Dans le cadre de ce projet pilote, les drones ont été dotés d'une intelligence artificielle leur permettant de détecter des choses suspectes pendant leur ronde, tels qu’un incendie, un cambriolage et du vandalisme. Les drones transmettent ensuite les images à une centrale d’alarme qui avertit à son tour les services compétents. L’inverse est également possible : lorsqu’un agent de surveillance suspecte des activités étranges, il peut envoyer un drone faire une inspection. Dès l'entrée en vigueur de la nouvelle législation européenne sur les drones en 2019, les vols automatiques de drones seront également possibles en dehors du site d'essai officiellement agréé de DronePort.
De plus, les drones peuvent être utilisés pour suivre l'évolution du chantier et mettre en relation par une cartographie 3D la construction et le modèle BIM architectural. « Grâce à un logiciel de détection de la chaleur, de reconnaissance et de balisage spécialement mis au point, le drone peut non seulement effectuer des tâches de surveillance pendant son vol, mais aussi réaliser des mesures ou fournir des rapports d'avancement à la direction du chantier », explique Tom Willemen, CEO de Willemen Groep et Président du groupe de pilotage du cluster flamand des drones EUKA.
Jusqu’à présent, 95 vols de surveillance ont été effectués au total. Avec ses partenaires DronePort, DroneMatrix, Seris Security, la ville de Saint-Trond et les services locaux de police et de pompiers, Willemen Groep dirige ce projet. Entre-temps, le consortium a également obtenu l'autorisation d'effectuer des vols de surveillance de nuit. Les résultats définitifs seront connus en mai 2019. L'objectif est d'offrir à la police, aux pompiers et à la défense une vue d'ensemble des possibilités offertes par le déploiement de drones à faible altitude dans le cadre de missions de sécurité et de surveillance.
Willemen Construct est née le 1er juillet 2018 de la fusion entre Willemen General Contractor et le département construction de Kumpen.