Revêtement en béton à deux couches sur la nouvelle A11.

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Les travaux de construction de la nouvelle A11 entre Bruges et Westkapelle battent leur plein, mais le premier tunnel est déjà prêt. Pour la première fois en Belgique, un revêtement en béton constitué de deux couches est appliqué dans un tunnel.

Longue de douze kilomètres, l'autoroute A11 doit résoudre un point noir de la circulation routière de Flandre-Occidentale : l'encombrement des voies régionales par le trafic portuaire et côtier vers Zeebruges. À partir de la fin 2017, l'A11 solutionnera ce problème en acheminant ce trafic directement vers la côte. Dans ce projet, l'entreprise Aswebo joue un rôle important : elle réalise tous les revêtements en asphalte et en béton.

Deux couches, deux avantages

Un aspect remarquable de la construction de l'A11 est que deux couches de béton sont appliquées dans les tunnels. Brecht Vynckier, chef de chantier chez Aswebo, explique en quoi consiste précisément ce type de revêtement : « Un revêtement béton à deux couches comporte une couche inférieure et une couche supérieure de béton, la dernière étant posée au maximum une demi-heure après la première. Construite en béton armé, la couche inférieure présente une épaisseur de 17 centimètres et une résistance à la compression de 70 MPa. Elle est surmontée d'une fine couche en béton, la couche supérieure, sous laquelle se trouvent des gravillons, dont le diamètre ne dépasse pas 6,3 millimètres. Chaque couche présente ses propres avantages : la couche inférieure protège la surface de la route contre le passage répété de poids lourds, tandis que la couche supérieure diminue le bruit de roulement des pneus. 

Solution durable

En plus d'être solide et silencieuse, la double couche de béton offre plusieurs atouts : « Le béton est un revêtement beaucoup plus durable que l'asphalte. Alors que l'asphalte nécessite un entretien tous les dix à quinze ans, le béton peut facilement tenir trente ans sans aucun entretien. Par conséquent, si le béton est plus cher lors de la construction, à terme, il l'est nettement moins. De plus, le béton est plus clair que l'asphalte. Un détail à première vue sans importance, mais qui permet de réduire fortement l'éclairage dans les tunnels, et donc la consommation d'énergie », explique Brecht Vynckier.

Un travail de précision

Selon Geert Lambert, plant manager chez Aswebo, la pose d'une double couche de béton n'est pas une sinécure : « Ce type de revêtement nécessite une grande quantité de béton : chaque jour, nous en produisions 1 000 m³. Les deux couches de béton devant être transportées chacune de manière différente et être posées rapidement l'une après l'autre, un contrôle strict de la consistance et de la teneur en air du béton est nécessaire. À cet égard, une bonne communication entre le chantier et la production est cruciale. Nous échangeons continuellement des informations et contrôlons scrupuleusement la qualité du béton afin que tout se déroule correctement. »

La difficulté de travailler avec une double couche de béton se remarque également au nombre encore limité d'applications : c'est la première fois que ce type de travail de précision est effectué dans un tunnel belge et la deuxième fois en Europe.

 

3 Octobre, 2016 - 17:45