Nous sommes plongés actuellement dans la 4e révolution industrielle, soit Industrie 4.0. Les technologies qui la sous-tendent et l’Internet of Things constituent les fers de lance de cette révolution. Et cela se ressent également dans le secteur de la construction. « Autrement dit, la technologie se met plus que jamais au service de notre secteur », a souligné Johan Willemen, président de Willemen Groep et du Centre Scientifique et Technique de la Construction (CSTC) au ForumConstruction 2017. Il y a expliqué comment le CSTC assiste ses membres durant cette révolution.
La construction vit une (r)évolution numérique aux conséquences radicales. Mais est-elle aussi une menace pour le secteur de la construction ? « Au contraire », répond Johan Willemen. « La 4e révolution industrielle pose certainement des défis au secteur de la construction, mais elle lui ouvre également de nouvelles perspectives. Nous avons connu des révolutions industrielles et la dernière, la révolution informatique, a commencé il y a trente ans. Aujourd'hui, tout le monde travaille avec un smartphone et une tablette. Aujourd’hui, nous sommes à l'ère du numérique. Le CSTC entend aider le secteur à tirer parti également de cette révolution. »
Comité technique BIM
Pour ce faire, le CSTC travaille avec des comités techniques. « Pour chaque métier de la construction, nous disposons d’un comité technique dont l'objectif est de résoudre les problèmes et les difficultés qui lui sont propres. Les membres de ces comités et leur président sont toujours des entrepreneurs. Ils dirigent les chercheurs du CSTC », explique Johan Willemen. Le CSTC a également créé un comité technique de ce type pour BIM (Building Information Modeling). Johan Willemen : « BIM s’appuie sur un modèle numérique du bâtiment. Ce modèle n’est plus constitué de lignes, mais d’objets numériques qui reflètent les matériaux et les systèmes qui seront installés sur le chantier. L’on obtient ainsi une image fidèle du déroulement réel de la phase d’exécution. »
Partage des informations
« L’informatique (ICT) intervient à son tour au niveau de toutes les technologies d’échange d'informations », poursuit Johan Willemen. « BIM comme ICT ont donc en commun la dimension essentielle de la 4e révolution industrielle : le partage des informations. Ce qui permet d’éviter les doublons, les erreurs et les inefficiences et de mieux anticiper et de mieux planifier. Avec à la clé, moins de problèmes sur le chantier. Nous pensons à cet égard aux programmes qui avertissent lorsque la composition d’une paroi ne correspond pas aux recommandations ou lorsque le délai d’exécution prescrit est trop court pour garantir le séchage approprié d’une couche de couverture destiné à un parquet. En outre, la numérisation nous permettra bientôt de communiquer par le biais de robots, de drones ou d’imprimantes 3D. Bref, la 4e révolution industrielle offre aux concepteurs, gérants, constructeurs et rénovateurs un large éventail d’outils. En ma qualité de président du CSTC, j’ai d’ailleurs pour ambition de lancer également un comité technique ‘Smart Cities’ », précise encore Johan Willemen.
Outils numériques sur mesure
Le CSTC est au service de l’ensemble du secteur et aspire à améliorer la capacité concurrentielle des entreprises de la construction et la qualité des travaux de construction. Il se profile comme un promoteur permanent du développement de ces technologies afin que tous les partenaires y trouvent leur intérêt. Ainsi, il existe tant pour les grandes entreprises que pour l’homme de métier un BIM et des outils numériques sur mesure.